The Dyslexia Debate

The Dyslexia Debate. Julian G. Elliott, et Elena L. Grigorenko, Cambridge University Press, 2014, 278 p., 26 € env.

Certains enfants ont, plus que d’autres, du mal à apprendre à lire. Selon les troubles qu’ils présentent, ces enfants sont parfois diagnostiqués dyslexiques. Ce jugement médical a pour effet de rassurer les parents, non seulement parce qu’il élimine la hantise d’un retard mental, mais aussi parce qu’il donne l’impression que l’origine des problèmes de leur progéniture ayant été identifiée, l’enfant pourra bénéficier d’un soutien scolaire ou orthophonique approprié. Or, selon les auteurs de ce livre, ce diagnostic est inutile et même néfaste.

Le point de départ de leur argumentation est que la dyslexie n’est pas un problème bien identifié. Faudrait-il, par exemple, considérer que tous les enfants ayant des difficultés d’apprentissage de la lecture sont dyslexiques ? Du même coup, la qualification devient un fourre-tout sans grande signification, et il vaut donc mieux être plus sélectif. Faut-il alors ne considérer comme dyslexiques que certains d’entre eux ? Cela semble plus sensé mais, dans ce cas, il faudrait s’entendre sur la nature des difficultés de lecture qui caractérisent la dyslexie. Or, l’examen de la littérature sur le sujet montre, selon nos auteurs, qu’il n’y a pas de consensus chez les spécialistes. Le terme de dyslexie renverrait donc à un trouble assez mal défini.