1521\. Les Espagnols mettent fin à l'Empire aztèque

Aztèques, Mayas… Les civilisations mésoaméricaines partageaient une base sociale et religieuse commune. 
La conquête espagnole mit un terme à ces sociétés, 
ne parvenant pas pour autant à en effacer toute trace…

La partie méridionale du Mexique, le Guatemala, ainsi que quelques pays d’Amérique centrale ont abrité des civilisations qui partageaient un fonds social et religieux commun, si bien qu’on les a regroupées dans une même aire culturelle qualifiée de Mésoamérique. Durant plus de deux mille ans, à partir des Olmèques (encadré ci-dessous), se sont succédé dans cette région de grandes cités dont les plus connues sont Teotihuacan et les villes monumentales des Mayas de l’époque classique (200-600 apr. J.‑C.). La dernière venue fut Mexico-Tenochtitlan qui représentait le cœur de l’Empire aztèque au moment de la conquête espagnole et s’étendait à l’endroit de l’actuelle capitale du Mexique.

Si en Occident moderne, la religion est une affaire individuelle qui appartient au domaine privé, c’était loin d’être le cas en Mésoamérique. En effet, toute la société était organisée de façon à reproduire l’ordre cosmique et à assurer le bon fonctionnement de l’univers. Certains chercheurs ont qualifié ce type d’organisation sociale de « mythico-sociologique », car les cités étaient structurées pour représenter les mythes de création du monde et leur donner vie.

La religion était rythmée par un calendrier qui résultait de l’articulation de plusieurs cycles, les plus importants étant un cycle solaire de 365 jours et un cycle divinatoire de 260 jours. Les pyramides et les temples prenaient place dans le paysage de façon à ce que le soleil se levât sur l’un de ces monuments au moment des équinoxes ou des solstices. À la date, à l’heure et au lieu prescrits, les nobles somptueusement parés se livraient à des représentations grandioses des mythes d’origine.