◊ La biologie
Le point de vue biologique s’intéresse à la sexualité sous l’angle de l’anatomie (quels sont les organes sollicités ? Comment fonctionnent-ils ?), de la physiologie (les réactions hormonales, par exemple sous l’effet des contraceptifs) ou encore de la médecine et du soin, à travers les pathologies (maladies génétiques ou transmissibles) et les thérapies possibles.
La biologie contribue ainsi au développement de la médecine sexuelle. Cette discipline récente s’appuie sur des recherches cliniques et s’attache à soigner en particulier les « dysfonctions sexuelles » ou troubles sexuels. Ces notions relativement nouvelles sont liées à l’émergence des préoccupations pour la « santé sexuelle ».
Les progrès de la connaissance en anatomie ont des implications thérapeutiques. Ils ont permis notamment de perfectionner la chirurgie réparatrice en cas de mutilations sexuelles. « Grâce à des photographies en trois dimensions, on a découvert que le clitoris est attaché à une pyramide de tissus érectiles internes ayant la taille de la jointure du pouce et qu’il se divise en deux bras d’une longueur de 11 à 15 cm qui s’évasent à l’intérieur du corps, formant une double arche qui coiffe l’entrée du vagin et converge à l’endroit de la zone G. Cette cartographie a permis à un médecin comme Pierre Foldès de mettre au point en 2004 la réparation du clitoris », expliquent les psychologues Pierre Langis et Bernard Germain.