On savait que respirer de l’air pollué était mauvais pour les poumons et le cœur. Deux études récentes parues dans la revue JAMA Psychiatry nous apprennent que c’est également dangereux pour la santé mentale. La première enquête a été menée en Grande-Bretagne auprès de 390 000 participants, suivis pendant onze ans : grâce à l’adresse de leur domicile, les chercheurs ont évalué le taux de particules fines (PM2.5 et PM10), de dioxyde d’azote et de monoxyde d’azote auquel ces Britanniques ont été exposés ; une pollution atmosphérique principalement émise par des centrales à gaz et à charbon, la combustion de carburant ou les feux de forêt. Résultat : « L’exposition de long terme à de multiples polluants est associée à un risque accru de dépression et d’anxiété », concluent les chercheurs. Déjà élevé à un niveau de concentration relativement bas, le risque a ensuite tendance à stagner.