À vos yeux, quelle serait la réforme idéale en matière d’aménagement du temps scolaire ?
L’idéal serait de considérer l’enfant en priorité, son développement, sa réussite dans le milieu scolaire et son intégration dans la société. Cependant, je ne suis pas utopiste. Je sais que nous devons prendre en compte des contraintes sociétales. Et quand on tire le fil, toute une pelote se déroule : il faut alors évoquer la formation des enseignants, le temps de travail des adultes, la place des loisirs ou le rôle des activités périscolaires… Néanmoins, je suis plus optimiste qu’autrefois sur la possibilité de parvenir à un consensus.
Parmi les pistes de réforme possibles, quelles sont les priorités ?
Nous devons respecter la rythmicité biologique et psychologique des enfants, sans cassure dans le travail. Pour les plus jeunes, les journées scolaires sont aujourd’hui beaucoup trop longues, elles doivent être allégées. Ensuite, il convient d’assurer une régularité sur l’année, en privilégiant une alternance équilibrée de type sept semaines d’école/deux semaines de congé. Aujourd’hui, le premier trimestre représente 40 % du temps scolaire… Selon moi, il n’est pas forcément nécessaire de diminuer les vacances d’été qui jouent un rôle important. Il est préférable de réduire le taux horaire de la scolarité. Pendant l’été, j’aimerais que les enfants aient la possibilité de quitter le cocon familial et de découvrir d’autres horizons. Si l’on respecte les rythmes au niveau de la journée et de l’année, on aboutit à une semaine de quatre jours et demi ou de cinq jours…