Les locomotives
• L’Afrique du Sud évidemment qui, à elle seule, pèse la moitié du PNB de l’Afrique subsaharienne et rayonne sur la totalité du continent grâce à son réseau d’entreprises.
• En Afrique de l’Est, c’est le Kenya qui, par son intense activité agroalimentaire, ses services et le dynamisme du port de Mombasa, anime toute la sous-région. Le pays s’est spectaculairement redressé après les violences interethniques de 2007-2008. Et, comme l’Éthiopie, il est un des grands bénéficiaires de l’appui stratégique et économique des États-Unis en Afrique, avec le Liberia, le Ghana, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, Madagascar, autres têtes de pont américaines sur le continent.
• En Afrique de l’Ouest, alors que la Côte d’Ivoire est toujours coupée en deux par la guerre de succession entre un Laurent Gbagbo, défait aux élections présidentielles mais assis sur la Côte d’Ivoire utile, et un Alassane Ouattara, vainqueur grâce à l’appui de la moitié Nord du pays, mais de fait réduit à l’impuissance, le dynamisme régional vient en effet de deux pays anglophones : le Ghana et le Nigeria. Le second parce que sa puissance pétrolière, sa masse démographique (150 millions d’habitants) et sa demande en biens de consommation divers animent tout son environnement régional, le premier parce que le port de Tema a, dans les faits, remplacé le port d’Abidjan pour une grande partie des échanges de la sous-région. Dans les deux cas, l’appui des États-Unis, financier et logistique, joue un rôle déterminant.