◊ L’escorting comme forme de domination. On trouve ici des escorts femmes. Ayant commencé cette activité par obligation financière, elles la jugent « dégradante et salissante ». Cherchant avant tout à se préserver, elles limitent leur implication personnelle et, peu confiantes en elles, intériorisent l’idée que le client, ayant payé, a tous les droits (« tu as l’impression qu’on te considère vraiment comme un objet », témoigne Léa, 25 ans). Elles laissent leur corps être instrumentalisé.
Cependant, d’autres escort-girls ayant « librement » choisi leur activité disent que ce sont elles qui exercent une domination sur le client. Car elles le font payer, fixent les conditions de la rencontre et refusent éventuellement d’accéder à sa demande. Celles-ci ont souvent vécu des formes brutales de domination masculine (violences conjugales par exemple) et la prostitution est l’occasion « de faire payer les hommes, au sens propre comme au figuré ».