La génération Y va-t-elle réinventer le monde ?

Y (prononcer why), genY, Yers… C’est ainsi que les ont baptisés les Anglo-Saxons. Ou encore digital natives, car l’une des particularités de la génération des 18-30 ans est d’avoir grandi avec Internet.

Avant eux, il y a eu la génération X – les quarantenaires actuels – appelée aussi « bof génération », atteinte de plein fouet par le chômage et le sida, décrite comme la « génération aux ambitions sacrifiées », celle des illusions perdues. Les X sont arrivés « après la bataille » de leurs bouillonnants aînés soixante-huitards, ces baby-boomers à qui ils reprochent d’ailleurs de ne pas leur avoir laissé la place et d’être toujours aux commandes.

Alors, les Y vont-ils réinventer la vie, comme le suggèrent Myriam Levain et Julia Tissier ? Ces journalistes (toutes deux Y bien entendu) publient un portrait impertinent mais non moins empreint de sérieuses analyses, en forme de réponse à toutes les inquiétudes et reproches adressés à cette génération qui déstabilise bien des adultes, rend perplexes les sociologues et inquiète souvent le monde du travail. « Il fallait bien que quelqu’un se charge de clouer le bec aigri de tous ceux qui reprochent aux jeunes d’être des boulets, individualistes, désabusés, indécis, insolents et dépendants des autres. »