Le cerveau fait de la résistance

Le cerveau décline en vieillissant, mais de récentes recherches mettent 
en évidence sa faculté d’adaptation, sa malléabilité et sa flexibilité. Précieuses capacités pour maintenir les activités cognitives jusqu’à un âge avancé.

La portion âgée de la population adulte croît en taille et proportion par rapport à la population active, avec de sérieuses conséquences sur les plans démographique, sociétal, économique et sur les politiques de santé. Les mesures prises au niveau sanitaire, les développements de la médecine, les progrès dans l’éducation, l’amélioration de la qualité de vie et de l’alimentation ont contribué à allonger l’espérance de vie et à retarder les effets délétères de la sénescence* 1. Les fonctions cognitives* 2 déclinent de plus en plus tard par rapport aux générations précédentes. Ce déclin n’a rien de linéaire, ni d’homogène. Certaines fonctions cognitives – telles l’attention, la mémoire ou les fonctions exécutives permettant la planification, l’organisation, l’élaboration de stratégies, l’inhibition et la flexibilité mentale –, plutôt dépendantes de l’intégrité du système nerveux central, sont plus vulnérables aux effets de l’âge. D’autres fonctions, comme le langage et les connaissances générales, plutôt dépendantes de la culture, de l’expérience et des apprentissages, restent préservées plus longtemps.

Un déclin multiple

Le déclin lié à l’âge varie considérablement d’un individu à l’autre. Une grande partie de la population âgée de 60 à 80 ans présente une stabilité des performances. La majorité de ceux qui déclinent montre une baisse des performances limitée à une ou deux fonctions. Un déclin cognitif généralisé n’est observable chez la plupart des individus qu’après 80 ans.