Les leçons de la «science du bonheur»

Le bonheur fut longtemps la propriété intellectuelle des philosophes. Depuis peu, les sciences humaines et les sciences naturelles se sont emparées du sujet et tentent de déterminer ce qui favorise objectivement le bien-être.

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• Santé

« Quand la santé va… » Cette vérité est si banale que l’on ose à peine l’énoncer. Elle n’est pas digne d’être prise en compte par la philosophie. Nous vivons dans une société qui cherche à bannir la douleur physique de son horizon. Il est très rare aujourd’hui de souffrir en continu (des dents, de maux de tête ou de ventre). On en vient donc à oublier combien la santé est un ingrédient déterminant du bien-être. Voilà pourquoi, pour être heureux, il faut veiller à maintenir son corps en forme. Et la recette du bonheur passe d’abord par l’entretien de la machine ; douleur rime avec malheur et il n’y pas de bien-être psychologique sans bien-être physique.

• Rick Harrigton, Stress, Health and Well-Being, Wadsworth Cengage Learning, 2012.

 

• Relations sociales

« L’enfer, c’est les autres », Jean-Paul Sartre avait le sens de la formule. Rien n’est pire en effet que devoir fréquenter des gens que l’on ne supporte plus. Mais l’inverse est tout aussi vrai : le paradis, c’est les autres, comme le souligne Mathieu Ricard dans ce numéro. C’est à eux que l’on doit aussi ses meilleurs moments. Nous sommes des animaux sociaux qui avons besoin de la compagnie de nos semblables et rien n’est plus réconfortant que d’être choyé, aimé, désiré, par un ami, un amant, des parents ou des proches. Ce n’est donc pas la présence des autres en soi qui rend heureux ou malheureux, mais la qualité de la relation nouée. D’où l’importance de savoir entretenir de bonnes relations.