Lors des repas de famille, les débats autour de la consommation de viande peuvent être source de tensions. Et si végétariens et omnivores ne pensaient littéralement pas de la même manière ? Une étude de l’université de Grenoble publiée dans la revue Personality and Individual Differences démontre que les végétariens sont plus performants aux tests de réflexion cognitifs.
Cet exercice permettait de distinguer deux types de raisonnement (popularisés par le psychologue et économiste Daniel Kahneman) : le « système 1 » ou « fast thinking », plus instinctif, et le « système 2 » ou « slow thinking » utilisés lors de tâches complexes. Les végétariens utilisent plus souvent le système 2, alors que le raisonnement des omnivores est plus instinctif. Comment expliquer cette différence ? Être végétarien dans une société occidentale majoritairement omnivore demanderait plus d’efforts cognitifs. Les personnes à l’écoute des arguments scientifiques (et donc faisant appel à un raisonnement de type analytique) seraient plus disposées à devenir végétariennes. Mais attention, bien qu’une alimentation à base de plantes ait des conséquences positives sur la santé, il ne suffit pas de devenir végétarien pour devenir plus intelligent. L’impact de l’alimentation végétale sur les capacités cognitives n’est pas prouvé !
POUR EN SAVOIR PLUS
- Laurent Bègue et Kevin Vezirian, « Analytic cognitive style is inversely related to meat consumption », Personality and Individual Differences, n° 212, octobre 2023.