La méditation de pleine conscience est issue de pratiques bouddhistes et date donc d’il y a plus de 2 000 ans. Mais ce n’est que récemment, au cours des dernières décennies, que les chercheurs en neurosciences cognitives et en psychologie se sont intéressés aux effets de ces pratiques. Ils ont mis en évidence des effets bénéfiques pour le bien-être physique, mental et social 1. Il ne s’agit pas d’effets « magiques », mais qui découlent d’un véritable entraînement de l’attention. La pratique de pleine conscience consiste à entraîner son mental à revenir à l’instant présent. Nous avons naturellement tendance à partir avec nos pensées soit dans le passé (pourquoi il m’a dit ça ?), soit vers le futur (comment je vais trouver le temps de préparer tout ça ?). Nous sommes alors assaillis par des alertes qui nous font zapper d’une idée à une autre, d’une tâche à une autre et nous ne parvenons plus à maintenir notre attention focalisée sur la tâche que nous devrions être en train de réaliser. à force de s’entraîner à constater que notre attention s’est éloignée de la tâche et de ramener, avec bienveillance, cette attention vers l’objectif principal, il devient plus aisé de se concentrer. En prenant conscience du fait que notre pensée dérive, principe à la base de la méditation, il devient possible d’apprivoiser cet automatisme du cerveau.
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Psychologie de l'attention : comment lutter contre la dispersion ?
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