Moins de trajets, moins de pollution ?

À première vue bénéfique pour l’environnement, le développement du télétravail comporte aussi de nombreux effets pervers sur le long terme.

Le télétravail est-il bon pour l’environnement ? Plusieurs études récentes ont répondu par l’affirmative : entre février et juillet 2020, alors que le télétravail battait son plein, le service européen de l’atmosphère Copernicus a observé une baisse de 50 % des émissions de dioxyde d’azote, principalement attribuées aux trajets routiers, dans des villes comme Lyon ou Paris. Avec un effet direct constaté sur la santé, selon Santé publique France. D’après l’Ademe, agence de la transition écologique, un jour de trajet travail-domicile en moins par semaine permet de réduire ses émissions de CO2 d’un équivalent de 271 kg par an.

Toutefois, nuance l’Ademe 1, l’ensemble des effets du télétravail sur l’environnement restent difficiles à évaluer. Pour en avoir une idée précise, il faut mettre dans la balance ses « effets rebond ». Les trajets entre travail et domicile sont souvent l’occasion d’autres étapes en voiture, comme déposer les enfants à l’école ou faire quelques courses. Or ces trajets restent indispensables, qu’on aille au travail ou non. Par ailleurs, même quand on ne se rend pas au bureau, la voiture supposée rester à la maison la journée est parfois empruntée par d’autres membres de la famille pour de nouveaux déplacements : faire du shopping, aller au sport ou conduire un proche…