Oser le toucher en thérapie

Reiki, réflexologie, rolfing… Si les méthodes faisant appel au toucher dans le parcours de soins ne sont pas nouvelles, leurs bénéfices sur le plan scientifique commencent seulement à être reconnus.

Effleurer, tâter, palper, caresser…, les bénéfices du toucher sont évidents dès lors qu’il est question de relations intimes et personnelles. En revanche, l’intérêt du toucher « thérapeutique » reste moins bien connu et peu documenté sur le plan scientifique. Il existe pourtant des méthodes qui prétendent recourir au toucher dans un cadre médical, bien que la médecine conventionnelle ne les reconnaisse pas. C’est le cas du reiki. Initiée par le maître japonais Mikao Usui au milieu du 19e siècle, cette méthode a gagné l’Occident à partir du milieu du 20e siècle. « Le reikiologue utilise le toucher afin de stimuler certaines parties spécifiques du corps en vue de les apaiser. Il a également recours à la méditation en complément de celui-ci », décrit Estelle Ivanez, secrétaire générale de la Fédération française de reiki traditionnel. La réflexologie plantaire recourt également à ce sens. Combinant techniques de massages et pressions au niveau des pieds, cette approche thérapeutique, déjà pratiquée à l’époque de l’Égypte ancienne et sous la Chine impériale, a été remise au goût du jour par une physiothérapeute américaine, Eunice Ingham, à l’origine dans les années 1930 de nombreuses recherches dans ce domaine. « Ce sont nos pieds qui agissent le plus sur le reste de notre corps : il est ainsi possible de modifier la sensibilité de l’ensemble de notre organisme en pinçant simplement un orteil », explique Mireille Meunier, réflexologue.