Pourquoi travaille-t-on ?

De quoi parle-t-on ?

« Je travaille mes maths », « ses dents la travaillent », « je vais au travail », « il aime le travail du bois »… : la notion de « travail » recouvre en français une grande diversité de tâches et de métiers, mais aussi de statuts et de situations. D’où la difficulté à le définir. Les anthropologues et les sociologues insistent sur le fait qu’il n’existe pas un sens univoque, tandis que les historiens rappellent la nécessité de situer le travail dans un contexte spatial et temporel. Pour les sociologues, c’est une catégorie sociale qui exprime l’état de la société. Ils associent en général la naissance du travail moderne à l’avènement du salariat au cours des 18^e et 19^e siècles. Cette conception du travail en tant que travail salarié contribue à distinguer le travail des autres sphères de la vie sociale, contrairement à la situation qui prévalait autrefois, à la ferme notamment. Elle s’oppose à une conception extensive du travail qui englobe « toutes les actions humaines difficiles porteuses de transformation », résume la sociologue Dominique Méda.