Quand langage et lecture ne viennent pas

L’enfant qui ne parvient pas à lire ou parler convenablement doit être repéré et pris en charge le plus tôt possible. Sinon, les risques d’échec scolaire et de stigmatisation s’avèrent très importants.

Les troubles du langage peuvent concerner l’oral comme l’écrit. Ils peuvent se manifester suite à des accidents vasculaires-cérébraux, ou au cours même du développement du langage. Dans le premier cas, on parlera de troubles acquis : ils se présentent de manière aiguë et peuvent se résorber plus ou moins rapidement suite à une prise en charge. Les troubles développementaux, dont il sera question ici, se partagent entre dysphasie (trouble de l’acquisition du langage oral) et dyslexie (trouble de la lecture). Le préfixe dys- est utilisé pour désigner les difficultés de langage, alors que le préfixe a- désigne l’absence de langage.

 

Dysphasie et dyslexie

Au début des années 1980, le terme de dysphasie développementale est proposé pour désigner les troubles spécifiques dans l’acquisition du langage oral, que ce soit au niveau de sa production ou de sa compréhension. Il est impératif de distinguer ces difficultés persistantes avec un retard simple du langage : ce dernier concerne un enfant dont l’acquisition du langage s’avère plus tardive que ce qui est normalement attendu. Si l’enfant parle très peu ou mal entre 2 et 6 ans, il récupère cependant généralement son retard avant 6 ans. Des difficultés au-delà de cet âge conduisent en revanche à se poser la question de l’existence d’une dysphasie développementale. Le retard simple du langage se définit par un décalage dans l’acquisition du langage, tandis que la dysphasie se caractérise par un langage médiocre, avec des atteintes pouvant se manifester au niveau des sons et de leur organisation à l’intérieur des mots, et/ou au niveau de l’organisation des mots dans la phrase. Ils peuvent également concerner le vocabulaire et la signification des mots, ou encore l’utilisation du langage comme outil de communication. Ces dernières difficultés s’observent par exemple dans l’autisme de haut niveau ou dans le syndrome d’Asperger.