DansCes femmes martyres de l’intégrisme, Patrick Banon recense les violences subies par les femmes au motif de traditions. Pour mieux analyser les ressorts de tels actes, il a choisi d’ouvrir chaque chapitre par un récit, inspiré de rapports d’ONG. Le premier cas exposé est celui d’Aïcha, une fillette somalienne victime d’un viol collectif, qui commit l’erreur de se plaindre aux autorités locales, une milice islamique. Les « sages » la condamnèrent à la mort par lapidation publique : elle ne pouvait qu’avoir « aguiché » ses agresseurs. Seront ensuite abordés l’enterrement de femmes vivantes, la défiguration par acide, l’obligation de la virginité, les mariages forcés, l’excision…
Vous avez choisi de séquencer votre livre de brefs récits personnalisés, relatant des faits atroces. Pourquoi avoir choisi cette mise en scène ?
Ces récits servent à souligner que l’on n’a pas affaire à des faits divers ou à des crimes passionnels, mais à des organisations sociales. Donner des exemples met l’analyse en prise directe avec la réalité, avant de se livrer au décryptage : comment cela s’est construit, ce que cela signifie, quelles en sont les conséquences… Ces persécutions ne sont en aucun cas des faits isolés. Toujours présentées comme légitimes, légales, elles font système.
Somalie, Algérie, Pakistan… Vos exemples sont très souvent extraits de sociétés islamiques…