Le mouvement de libération des femmes, qui s’est déployé depuis les années 1960, a bouleversé les relations entre les sexes. Initié dans les démocraties occidentales, il s’est étendu à d’autres régions du monde, initiant une dynamique d’égalisation des conditions féminines et masculines.
Une révolution du travail
Tout d’abord, les femmes sont entrées massivement sur le marché du travail. Dans les pays de l’Union européenne (UE), elles sont aujourd’hui quasiment à égalité dans la population active (46 % contre 30 % en 1960). Dans de nombreux États, les études supérieures se sont généralisées ; les filles sont devenues plus nombreuses que les garçons dans l’enseignement supérieur, avec une meilleure réussite. En outre, des progrès se donnent à voir dans le domaine politique, où le nombre de femmes parlementaires est passé à 25 % pour la moyenne mondiale contre 11 % en 1995. Si les cheffes d’État sont encore peu nombreuses (25 dans le monde au 1er janvier 2020), les pays nordiques de l’UE, pionniers en matière de parité, affichent une majorité de femmes exerçant les fonctions de chef de gouvernement.
Les démocraties accompagnent ces mutations par des lois sur l’égalité des droits, dans le domaine public et privé – travail ou partage de l’autorité dans la famille – et contre les discriminations sexistes.