Dans un monde où presque tout passe par l’écrit, les dyslexiques ont la vie dure. Mais d’après des chercheurs de l’université de Cambridge, ce trouble de la capacité à lire pourrait bien présenter quelques atouts – et même avoir contribué à la survie de l’humanité. Helen Taylor et Martin David Vestergaard sont partis du constat suivant : si la dyslexie touche entre 5 et 20 % de la population et est en partie héréditaire (à 60 %), c’est qu’elle doit avoir un intérêt évolutif pour l’être humain. « Elle correspond à une spécialisation dans l’exploration plutôt qu’à un dysfonctionnement ou une aberration », écrivent les chercheurs. La dyslexie est associée à un déficit d’automatisation dans l’apprentissage et se traduit par un recours difficile à la « mémoire de travail ».