Depuis plus de dix ans, le chercheur en psychologie et en management Isaac Getz, auteur de L’Entreprise libérée 1, incite les patrons à se « désintoxiquer des vieux modèles » et à œuvrer dans un seul but : le bonheur de leurs salariés. Le taylorisme du début du 20e siècle demandait aux travailleurs de se spécialiser dans une seule tâche afin d’être les plus performants possible. L’entreprise libérée entend renverser les rôles : il faut adapter le poste aux caractéristiques de l’employé. Dès les années 1960, les psychologues humanistes infiltraient le management. Les patrons s’intéressaient à Abraham Maslow et à sa pyramide des besoins, tentant d’améliorer le quotidien des travailleurs au bénéfice d’un meilleur fonctionnement de l’entreprise. Cette tendance a été supplantée par les principes de la psychologie positive, du self-help (« aide-toi toi-même ») et du coaching.