● Andragogie
L’andragogie désigne les méthodes utilisées en formation des adultes.
Cette notion, distincte de la pédagogie (formation des enfants), est apparue pour la première fois sous la plume d’un grammairien allemand, Alexander Kappen, en 1833. Dans les années 1920, l’idée a été reprise aux États-Unis, puis a été diffusée dans certains milieux par les travaux de Malcolm Knowles dans les années 1970-1980. Aux États-Unis, l’andragogie désigne les pratiques de l’éducation des adultes ; alors que dans certaines régions d’Europe, « andragogie » fait référence aux travaux de recherche – théorique et empirique – sur la formation des adultes. En ce début du 21e siècle, ce concept semble surtout utilisé en Bosnie, Croatie, Pologne, Slovénie et, dans une certaine mesure, en Allemagne et aux États-Unis.
● Apprenant
« Personne engagée et active dans un processus d’acquisition ou de perfectionnement des connaissances et de leur mise en œuvre. » En sciences de l’éducation et dans le milieu de la formation, ce terme désigne celui qui se forme. Il est emblématique d’un changement de paradigme apparu à l’ère des sociétés cognitives (dites aussi « apprenantes ») : l’individu devient acteur des apprentissages qu’il construit par lui-même (socioconstructivisme). Il est « entrepreneur de lui-même » (Philippe Carré) dans une société censée lui garantir de bonnes conditions pour cela. Plus couramment, on emploie le terme de stagiaires pour ceux qui se forment ; le Cnam les nomme des « auditeurs ».
● APP : apprentissages par problème
L’apprentissage par problème (problem based learning) est une approche pédagogique ayant pour objectif de développer les stratégies de résolution de problème. Le stagiaire est confronté à une question à résoudre, souvent complexe et peu structurée – comme dans le monde réel – en sollicitant ses connaissances et son raisonnement.
En formation, le sigle APP peut aussi désigner l’analyse des pratiques professionnelles.
● Autoformation
L’autoformation désigne le fait de se former soi-même de manière autonome. Cette notion recouvre celle d’autodidaxie, utilisée antérieurement.
Pour Joffre Dumazedier, l’autoformation est une pratique d’autodéveloppement : le sujet approfondit son expérience par une recherche de connaissances qu’il utilise ensuite dans la pratique. Pour certains pédagogues, comme Philippe Meirieu, « il n’y a d’apprentissage qu’en autoformation », ce qui suggère que, même dans une situation de classe, l’élève décide de ce qu’il apprend par une démarche active.