Platon (427-348 av. J.-C.)
La quête des idées
Disciple de Socrate (dont l’enseignement était oral), Platon est l’auteur d’une oeuvre volumineuse, composée essentiellement de dialogues dont on retient surtout Le Banquet, Les Lois et La République. La célèbre « allégorie de la caverne », rapportée au Livre VII de La République, exprime parfaitement sa conception de la connaissance : il existe un monde d’idées vraies et immuables qui ne sont accessibles qu’à une petite élite de sages. L’intelligence consiste ainsi à se détacher du concret, pour accéder aux essences éternelles, à l’intelligible. Cette théorie des idées continue d’exercer une influence profonde sur la réflexion occidentale, notamment dans le domaine des mathématiques.
Aristote (384-322 av. J.-C.)
L'âme et ses parties
Précepteur du jeune Alexandre le Grand, Aristote fonde sa propre école, le Lycée où il veut recueillir « tous les savoirs connus ». Philosophe en même temps que savant, il est l’auteur d’un immense corpus cosmologique, physico-chimique, psychologique et surtout zoologique, mais aussi éthique et politique, logique, rhétorique, poétique. Ce penseur non dogmatique cherche à percer le secret du vivant : pour lui, « l’âme » recèle des fonctions
cognitives qui sont partagées de manière hiérarchique par les végétaux, les animaux et les humains. L’intelligence est cette « partie de l’âme par laquelle celle-ci connaît et juge. »