Règles pour le parc humain. Peter Sloterdijk, 1999

Règles pour le parc humain. 1999, tr. fr. Mille et une nuits, 2000.
Comment les élites vont-elles « dompter » les troupeaux humains du XXIe siècle ? Non par l’éducation morale mais par le recours à la biopolitique… Derrière la provocation explicite, Peter Sloterdijk allait lancer le débat sur le posthumain.

Peter Sloterdijk est un provocateur qui fait de la philosophie à « coups de marteau » selon l’expression de Friedrich Nietzsche, son maître.

En 2000, le philosophe allemand signe un coup d’éclat en publiant un petit texte d’à peine quarante pages, Règles pour le parc humain. Sous une formulation obscure et alambiquée, P. Sloterdijk présente quelques idées-forces aussi simples qu’ahurissantes.

• L’humanisme, défini comme « une façon de créer des amitiés à distance par l’intermédiaire de l’écriture », est né de l’écrit et a été diffusé par les livres.

• La littérature étant condamnée par les autres médias de masse, l’humanisme est donc en voie de disparition.

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• Or, l’humanisme était une façon d’éduquer, de discipliner, de « domestiquer » les gens.

• Car les humains sont par nature des êtres inachevés qui ont été domestiqués par la langue, la culture, la sédentarisation et le livre. P. Sloterdijk emploie à dessein des mots provocants (il parle de « dressage » et de « domestication » à propos des humains et les compare à des animaux domestiques).