Camille chine des vêtements vintage et joue sur des consoles de jeux vidéo des années 1990. Alban, quant à lui, préfère acheter des disques vinyles plutôt que des CD ou des MP3. Camille et Alban ont dans leur cuisine un frigo orange avec une poignée métallique. Leurs futurs enfants s’appelleront Gaston, Léonie ou Archibald. Ils leur cuisineront, comme le faisaient leurs grands-mères, des rutabagas ou des topinambours sur une nappe à carreaux… La nostalgie, plus qu’un effet de mode, est devenue une culture. Le passé est perçu comme un grenier merveilleux dans lequel on peut dénicher, si l’on cherche bien, objets de qualité, savoir-faire et savoir-vivre.
Terme emprunté à l’œnologie, le vintage qualifie, à l’origine, un vin millésimé, un grand cru. Aujourd’hui, il désigne les vêtements, les voitures, l’électroménager, les photographies ou la musique issus d’une époque révolue mais que l’on a plaisir à réutiliser ou réactualiser. À travers le rétro, on exalte l’authentique, ce qui a su résister aux modes. Comme le vin, les choses du passé apparaissent améliorées par le passage du temps. Contrairement au vin, le rétro n’est attaché à aucune époque précise. Du chic des années 1920 au pop des années 1970, sans oublier la technologie des années 2000, tout est potentiellement digne d’intérêt.