Alfred Binet - La mesure de l'intelligence

Connu pour sa contribution essentielle à la psychométrie, ce psychologue français a proposé une approche novatrice de l’intelligence.

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Après des études de droit et un début de formation en médecine, Alfred Binet (1857-1911) se consacre à la psychologie. De 1882 à 1889, il est un collaborateur de Jean Martin Charcot à l’asile de la Salpêtrière. Les hystériques sont ses sujets d’expérience et il utilise l’hypnose. De 1889 à 1891, il fréquente le laboratoire d’embryologie du Collège de France et soutient une thèse sur « Le système nerveux sous-intestinal des insectes ». En 1891, il rejoint le laboratoire de psychologie physiologique de la Sorbonne créé deux ans plus tôt. En 1895, il en assume la direction et fonde l’année suivante la revue L’Année psychologique. Au début des années 1900, Binet se désintéresse de ce laboratoire et se rend fréquemment dans l’école primaire de la rue de la Grange-aux-Belles, à Paris, où il crée en 1906 un laboratoire de pédagogie expérimentale.

De l’analyse des grandes fonctions intellectuelles à la psychologie des prestidigitateurs, de la psychopathologie à la psychologie des joueurs d’échecs, en passant par les effets de l’alimentation sur les performances scolaires des écoliers, l’œuvre de Binet est étonnamment variée. Il a aussi écrit des pièces pour le Grand-Guignol. Derrière cette grande diversité on peut cependant repérer deux constantes : la volonté de dépasser l’associationnisme 1, paradigme alors dominant, qui fait de Binet un psychologue moderne ; la volonté de prendre en compte la variabilité entre les individus. Ajoutons que pour Binet la psychologie doit être socialement utile, aussi se préoccupe-t-il constamment des applications de ses travaux. Ces trois exigences sont particulièrement présentes dans ses recherches sur l’intelligence.