Théories et courants

19e SIÈCLE - Les fondatrices

Plusieurs courants se développent dans la mouvance des grandes doctrines politiques de l’époque. On trouve des féministes réformistes (libérales ou socialistes, davantage centrées sur les femmes de milieu modeste) et féministes révolutionnaires (anarchistes, communistes).


1949 - Le Deuxième sexe

SIMONE DE BEAUVOIR

« On ne naît pas femme, on le devient. »

➜ Dans Le Deuxième Sexe, la philosophe Simone de Beauvoir (1908-1986) analyse les modalités sociologiques, psychologiques, économiques de la hiérarchie entre les sexes. Elle montre l’universalité du rapport de domination des hommes sur les femmes, qu’elle invite à user de leur liberté pour sortir du rôle de servante et de mère. Ce livre va devenir un classique du féminisme.


ANNÉES 1970
Universalistes vs différencialistes

Profondément influencées par le marxisme et le structuralisme, les théories matérialistes dénoncent le patriarcat comme système d’oppression. Les femmes sont exploitées économiquement dans le domaine du travail et sexuellement dans la sphère privée. Au sein de ce courant, un clivage apparaît entre différencialistes (ou essentialistes), qui postulent une différence de nature entre le masculin et le féminin, et les universalistes (ou égalitaristes), qui prônent une égalité totale entre les deux sexes.

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CAROL GILLIGAN
Une éthique de la sollicitude propre aux femmes

➜ Pour cette psychologue américaine, femmes et hommes ont des fonctionnements psychologiques différents. Les femmes ont une « éthique de la sollicitude » (empathie, protection, altruisme) tandis que les hommes ont une « éthique de la justice » (égalité des gens, respect du droit), tout en étant préoccupés par leur statut hiérarchique et réussite personnelle. Cette théorie donnera naissance aux travaux sur le care.